28 mars 2007

Le Printemps de la Jupe


J'ai entendu parler de cette initiative lundi matin à la radio bien que l'opération soit lancée depuis une semaine... J'aime beaucoup l'idée d"une action pour faire évoluer les mentalités". C'est sûr le centre ville de Reims ne ressemble pas vraiment aux banlieues des grandes villes françaises. Je peux aisément imaginer le courage qu'il y faut le matin aux jeunes filles pour se mettre en jupe. Alors qu'il n'y a à peine un siècle c'est celles qui voulaient porter le pantalon qui devaient s'armer de courage... Parce qu'on est en 2007, que la France est aux yeux de beaucoup la patrie des droits de l'homme, chaque femme, et plus généralement chacun, doit pouvoir s'habiller comme bon lui semble sans craindre de se faire insulter, montrer du doigt, aborder misérablement pour d'obscures raisons et sans subir aucune pression!

J'en profite pour passer le bonjour au pauvre garçon qui a croisé mon chemin lundi midi en plein centre ville; même si les chances qu'il se retrouve sur ce blog sont plus que quasi nulles! Je le revois encore me dépasser en vélo, regarder mes jambes avec "la plus grande des discrétions" puis se regarder dans la glace du magasin voisin pour réajuster sa veste. Autant dire qu je l'ai vu venir de loin avec ses gros sabots... Il ralentit pour se porter à ma hauteur, essaye de capter mon attention alors que je continue de marché d'un pas bien décidé mon MP3 dans le oreilles vers mon arrêt de bus. Mais il en fallait plus pour le décourager... il a arrêté son vélo au travers de mon chemin avant de me lancer sans le moindre culot un magnifique "Vous seule chez vous?" Le pauvre a du se sentir pousser des ailes sur son vélo à la simple vue de mes genoux! Non, vraiment il est tant que les mentalités changent…

22 mars 2007

Scéance Cinéma: Ensemble, c'est tout


Entre les cours et les dossiers que je devais préparer la semaine dernière fut, on ne peut plus, chargée. J'ai néanmoins trouvé et surtout pris le temps d'aller au ciné mercredi le jour de la sortie d'Ensemble, c'est tout. Je l'avoue au départ je n'y suis allée que parce qu'il y avait Audrey Tautou et Guillaume Canet à l'affiche, d'ailleurs une fois ressortie de la salle j'avais toujours pas retenu le titre... Je regrette pas mes 6,90 euros investis même si je persiste à croire que Gaumont profite un peu trop de la situation de monopole dont il jouit sur Reims...

Le film est "tout frais" et fort sympathique. Les dialogues sont bien écrits et collent aux personnages, et les acteurs... De toutes les façons même si je le voulais, je ne pourrai pas être impartiale sur leur jeu, pas après avoir vu Guillaume Canet torse nu... C'est tout simplement impossible! Non j'ai vraiment passé un agréable moment. Je vous le recommande si vous ne savez pas quoi aller voir.

Enfin, j'ajouterai une mention spéciale à Philou (Philibert). Son personnage est touchant et attachant, on le prend en pitié, on compatit, il nous fait rire... Grâce à lui cette comédie romantique a quelque chose de spécial... Et ce n'est pas Marie-Christine, ma voisine d'amphi devenue voisine de ciné, qui me contredira!

20 mars 2007

En meeting avec Olivier Besancenot


Je continue à jouer les reporters en profitant du passage des présidentiables à Reims.

Ce soir c'est du côté des anciens caveaux Jacquart qu'il fallait se rendre pour écouter le représentant de la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire). La salle était quasi pleine... il devait bien y avoir 600 personnes... et bien calée dans mon siège dans les tous premiers rangs j'attends sagement la venue du plus célèbre facteur de France. 30 minutes de retard... finalement ils ont peut être tous une chose en commun... le mot ponctualité ne semble pas faire partie de leur vocabulaire!

Un "rapide" topos, qui dura quand même une demi-heure, de quelques intervenants sur la situation de l'emploi dans notre région... faut dire qu'on n'est pas vraiment gâté... enfin nous... disons plutôt les Ardennais et un discours d'une jeune militante adressé aux jeunes et c'est à lui de rejoindre le pupitre.

Ce que j'aime chez lui?
Son côté cool et décontract, j'arrive en meeting en jeans et pull marine et en plus j'ai une bonne tête.
Son côté, moi quand je me déplace en province c'est pour faire des discours qui durent plus d'un quart d'heure.
Son côté, non seulement je suis jeune, révolutionnaire mais je crois en ce que je défends et en plus je le défends bien. C'est d'ailleurs vraiment ce qui m'a surpris, j'étais loin de me douter qu'il était si bon orateur; Il manie aussi bien le verbe que le sens de l'humour. Je n'ai pas vu l'heure passée... un peu plus et je me serai presque sentie l'âme d'une révolutionnaire prête à déplacer les montagnes... presque.. parce que je n'ai pas été jusqu'à pointer le bras en l'air pour chanter l'Internationale!

Et puis forcément, il en faut plus pour me convaincre. Parce que les beaux discours et les bonnes têtes ça vaut ce que ça vaut! Alors c'est vrai, il dit des choses pas stupides, notamment sur les baisses de charges sociales accordées aux Entreprises qui ont contribué à plomber le déficit de la "Sécu", sur les aides publiques qu'il faudrait récupérer quand les entreprises licencient ou délocalisent, sur les sanctions (inéligibilité) prises à l'encontre des maires qui ne respecteraient pas la loi sur les logements sociaux, sur les impôts même si je ne suis pas d'accord sur le montant de l'impôt qu'il veut mettre sur les profits... Après ça reste trop extrême pour moi, je pense pas qu'il faille non plus tirer à boulets rouges sur les patrons tout va. La répartition des profits justement, fer de lance de sa campagne. C'est vrai, chiffres à l'appuie, que la part des profits redistribuée aux salariés a baissé ces dernières années (proportionnellement), profitant aux actionnaires, qu'il y a peut être là quelque chose à faire mais encore une fois je ne suis pas aussi radicale que lui sur le "comment". Et l'Europe? Même si je me suis prononcée contre la constitution européenne, ça ne fait pas de moi une eurosceptique! Je ne pense pas que ce soit dans notre intérêt de renationaliser nombre d'entreprises, allant ainsi contre la politique européenne, cela risquerait de nous isoler de nos principaux partenaires commerciaux comme l'Allemagne. Pas sûre que ce soit très bon pour notre économie tout ça...

Enfin tout ça pour dire, son discours bien ancré à gauche ne m'a pas laissé insensible mais je ne pense pas que ce soit suffisant. Et puis, je trouve dommage de casser le PS, c'est vrai qu'il a plus cassé Nicolas mais moi ça me chiffonne, je ne pense pas que ce soit dans l'intérêt de la gauche de casser sur la candidate du PS surtout que comme il le dit lui-même, elle a repris nombres de mesures qu'il défend depuis longtemps. Alors pourquoi casser la seule chance de voir la gauche passer? Surtout quand on regarde les sondages actuels... même s'ils restent très peu fiables... La gauche n'est pas capable de s'entendre alors comment Bayrou pourrait-il réussir à faire cohabiter la gauche et la droite ensemble dans toute la diversité qu'elles représentent?

Enfin autant pour Ségolène pour un micro-meeting dans la banlieue de Reims, il y a les caméras de France télévision, TF1/LCI, ITELE/CANAL+ et les micros de toute une pléiade de radios autant là pour un meeting tout de même plus sérieux il n'y avait que les caméras de France 3... C'est vrai que j'ai pu jouer les reporters sagement et confortablement assise dans mon siège sans à avoir à jouer les équilibristes... enfin tout de même, cela démontre bien une fois de plus le rôle que les médias peuvent jouer dans la campagne électorale... A méditer!

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17 mars 2007

Sauce béarnaise


Il y a quelques jours, Antoine m’a proposé d’unir nos plumes pour rédiger un article en commun sur François Bayrou. Il est « LA SURPRISE » de cette période de pré-éléction, Bayrou pas Antoine, alors nous surfons sur l’effet de mode. Je ne m’en cache pas Bayrou j’aime bien sa tête, je le trouve fort sympathique et mon addiction aux Guignols de l’info n’est pas étrangère à cela. Ca remonte aux dernières élections en 2002 et depuis je ne peux m’empêcher de sourire en entendant sa caricature naïve évoquer son bus au colza, sa grand-mère de Bannière de Bigorre et son teckel nain ! C’est de là aussi que vient le « mais euh » dont j’use et abuse. Mais il en faut tout de même plus pour faire un président vous ne pensez pas ?


06/03/2007 : Les Guignols de l'Info

Nous avons tous des amis (ils se reconnaîtront…) qui sont "tentés" de voter pour le candidat "centriste" en fustigeant le clivage gauche/droite et l'absence de différences fondamentales entre le programme de l'UMP et du PS. C’est une réaction naturelle ! L’électorat de Le Pen en 2002 n’était pas son électorat « naturel » et beaucoup de réactionnaires (et de gros connards, il faut l'affirmer haut et fort) avait choisi cette voie pour dénoncer le clivage Jospin/Chirac. Cependant, il est indéniable que François Bayrou sous ses airs de gentil paysan de nos campagnes est un libéral pur et dur comme le montre le récent ralliement d'un groupuscule ultra-libéral : Alternatives Libérales. En effet, d'un point de vue purement économique, rien ne sépare le candidat centriste du candidat umpiste tant il a fait siennes les idées néo-libérales, mondialistes et monétaristes… En plus, celui-ci se protège derrière une rigueur budgétaire bienvenue en invoquant la dette publique, le déficit budgétaire, la faible croissance de la France… Il parait qu'il a le programme le moins coûteux mais il a surtout le programme le moins ambitieux ! Sans éducation, sans recherche et développement, sans vision optimiste de l'avenir, comment voulez-vous améliorer la situation économique et sociale de la France ? Comment voulez redonner de l'espoir à une jeune génération en perte de repères ? Peut-être que dans un raisonnement à court terme (et donc électoral), son programme rigoriste peut améliorer les finances publiques de la France mais si l'on adopte un point de vue à long terme (même si comme disait Keynes : "à long terme, nous serons tous morts"), il est évident qu'il n'encourage pas la bonne vision de la politique. Pire encore, Bayrou est qualifié de "courageux" par les CSP+ car il "ose évoquer les sujets sensibles" mais il ne fait que nous priver du droit de rêver en un futur meilleur que celui de nos parents… Peut-on vivre sans illusion ? Notre réponse est NON ! Le libéralisme ne doit pas être une fatalité que nous devons accepter faute de mieux ! Or, si l'on en croit la politique que Bayrou et l'UDF ont suivie depuis 2002, nous avons bien à faire à un candidat profondément libéral qui ne tapait sur l'UMP que quand il y voyait un intérêt personnel. Ainsi, il a approuvé ces dernières années des lois anti-sociales préparées par le gouvernement, des lois généralement combattues par les groupes socialiste et communiste des plus inquiétantes :

*Le 3 juillet 2002, François Bayrou approuve la déclaration de politique générale de Jean-Pierre Raffarin.
*Le 15 octobre, il approuve la loi Fillon sur les salaires, le temps de travail et le développement de l'emploi qui prévoit de nouvelles exonérations de cotisations patronales.
*Le 19 novembre, il vote le budget 2003 du gouvernement Raffarin.
*Le 17 décembre 2002, le groupe UDF approuve la loi sur les marchés de l'énergie et le service public de l'énergie.
*Le 28 janvier 2003, François Bayrou approuve la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure.
*Le 15 février, il refuse de voter la motion de censure socialiste qui s'oppose à la modification des modes de scrutin des régionales et européennes : cette modification sera adoptée au titre de l'article 49-3 de la Constitution.
*Le 29 avril, l'UDF signe un chèque en blanc au gouvernement Raffarin en votant la loi qui habilite le gouvernement à légiférer par ordonnances pour « simplifier » la codification du droit.
*Le 2 juillet, Bayrou refuse de voter la motion de censure socialiste du gouvernement Raffarin qui, par le projet de loi Fillon, s'attaque aux retraites par répartition en baissant le montant des pensions malgré l'opposition massive de la mobilisation sociale (1,5 millions de manifestants à Paris).
*Les 3 et 24 juillet, il approuve cette loi Fillon de contre-réforme des retraites.
*Le 4 novembre, il vote le budget de la sécurité sociale pour 2004.
*Le 25 novembre 2003, il approuve la loi sur le RMI qui crée le « Revenu minimum d'activité ».
*Le 2 mars 2004, il refuse de voter la motion de censure socialiste.
*Le 5 avril, il approuve la déclaration de politique générale de Jean-Pierre Raffarin.
*Le 7 avril, il approuve la loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie.
*Le 15 juin, il approuve la loi sur le handicap, qui supprime un jour férié (lundi de Pentecôte).
*Le 23 novembre, il vote le budget 2005 du gouvernement. Le 7 décembre 2004, il approuve la loi Borloo, dite « de cohésion sociale ».
*Le 22 mars 2005, il approuve la loi Ollier, portant sur l'organisation du temps de travail en entreprise.
*Le 23 mai, il approuve la loi de transposition des directives européennes sur l'ouverture des services postaux à la concurrence.
*Le 18 octobre, il approuve la loi d'orientation agricole.
*Le 15 novembre, il approuve l'application de la loi du 3 avril 1955 pour instaurer l'état d'urgence.
*Le 29 novembre, il approuve la loi sur la sécurité et les contrôles frontaliers.
*Le 6 décembre 2005, il approuve la loi sur le « retour à l'emploi ».
*Le 31 janvier 2006, il approuve la loi sur le logement.
*Le 21 février, il refuse de voter la motion de censure socialiste.
*Le 30 mai 2006, il approuve encore la loi sur l'eau et les milieux aquatiques.


Dans une démarche plus historique de son action politique, nous nous rendons compte que Bayrou n'est ni de gauche, ni du centre mais bel et bien de droite ! Visiblement, les socialistes déçus par la démarche de Ségolène Royal ne comprennent pas qu'ils sont en train de choisir entre la droite et la droite ! Quelle personnalité de gauche voudra participer au gouvernement de Bayrou (mis à part Allègre qui se serait rangé derrière le candidat…) ? Comment diriger un pays sans majorité réelle à l'Assemblée Nationale ? Les Français semblent voter davantage pour un(e) candidat(e) que pour un programme. Il suffit de tendre l’oreille pour s’en persuader. Qui n’a pas entendu dans son entourage, dans le bus, dans le métro ou ailleurs… : « Ségolène elle m’énerve, Sarko j’aime pas sa tête… ». C’est bien et après ? Et quand vous posez une question sur le programme c’est le blanc et ça repart sur « oui mais ils sont tous pareils, ils se tirent dans les pattes… ». On n'est pas dans une élection de miss ! On ne le répétera jamais assez plongez-vous dans les programmes ! Etudiez-les ! Un peu de lecture n’a jamais tué personne ! Etoffez votre argumentation ! L’électorat de Bayrou est un des plus instable, de nombreux spécialistes s’accordent sur la question, et nous ne pensons pas que ceux qui lui accorderont leur voix iront voter UDF aux élections législatives. Or s’il n’a pas la majorité à l’assemblée pour gouverner, il ne deviendra qu’un simple arbitre à la tête de la nation. Il aura bien peu de marge de manœuvre surtout s’il se retrouve avec un Sarkozy ou un des éléphants du PS pour Premier ministre… Il semble donc évident que si le candidat UDF est élu, nous allons droit au mur ! Nous allons connaître cinq années d'immobilisme, de collégialité et de consensualisme où aucune décision importante ne sera prise : un véritable retour à la foireuse IVème République ! Il n'y a qu'à voir à quel point Romano Prodi, l'idole italienne de notre cher Béarnais, lutte pour pouvoir réformer une Italie sclérosée par les années passées sous le commandement de Berlusconi ! De plus, j'ai du mal à comprendre les enseignants tentés par Bayrou… Ils doivent vraiment avoir la mémoire courte quand on voit son bilan en tant que Ministre de l'Education : il n'a strictement rien fait mis à part remettre en cause la loi Falloux.



Evidemment, face au mollusque Bayrou, on retrouve l'agaçante Ségolène Royal et l'inquiétant (et raciste… un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, le rêve à coup sûr de Le Pen, un vocabulaire qui nous rappèle les heures les plus sombres de l’Histoire de France… et ultra-libéral, et réactionnaire, et atlantiste…) Nicolas Sarkozy mais d'un mal choisissons le moindre : la situation de la France ne s'améliorera pas sous l'impulsion de nouveau chouchou passé maître dans l'art du double discours (quelques idées à droite, quelques idées à gauche et le tour est joué) des médias politiques ! Il faut en France une gauche socialiste qui retrouve des valeurs de gauche et une droite qui assume ses idées de droite (et au passage son bilan gouvernemental catastrophique). Le plus drôle se sont ces candidats qui ne dissimulent pas leur ego envahissant… Il y a quelques temps Sarkozy clamait à qui voulait l'entendre "qu'il commençait à bien la sentir cette élection" et Bayrou répondait récemment en anglais à un journaliste suédois : "I think I can win". Nous espérons évidemment que les deux larrons (de droite) se mettent le doigt dans l'œil ! Si vous ne supportez pas de voir Ségolène Royal en peinture, éteignez la télé ! Maintenant vous savez à quoi elle ressemble, vous connaissez d’ailleurs la tête de tous les candidats, alors plongez-vous dans les programmes ! Certains parlent mieux que d’autre, c’est vrai, mais vous savez Hitler était très bon orateur, Le Pen aussi, Sarkozy est passer maître en communication et il est aussi avocat de profession… Jugez les programmes avant tout et dite vous qu’après si vous aimez la tête de celui ou celle qui défend le programme qui se rapproche le plus de vos idées alors c’est un bonus ! Il s'agit de l'avenir de la France, il s'agit de notre avenirNous ne voulons pas revivre les dernières années !

16 mars 2007

En meeting avec Ségolène


En tombant sur l'hebdo du vendredi, le journal gratuit de Reims avant les vacances, j'ai pu voir que quelques politiques présidentiables avaient dans l'idée de venir du côté de la cité des sacres. Voilà l'occasion idéale de me plonger un peu plus au cœur de la campagne. Je prend en note toutes les dates. Sur le papier pas de trace d'une possible venue de Ségolène Royal, juste un meeting du PS. Mais depuis de l'eau à coulé sous les ponts et Ségolène a voulu repartir à la rencontre du peuple dans des meetings accessibles.

Vendredi 15 mars. Mon tout premier meeting, le premier aussi de ceux auxquels je compte assister avant les éléctions. Saint-Brice-Courcelle, une petite ville limitrophe de Reims, une petite estrade de 50 bons centimètres de haut sur la place de la Mairie, quelques chaises... La place n'est pas déserte mais c'est pas la grande foule non plus, sans la présence de toutes ces caméras, France télévision, Itele, TF1... on aurait bien du mal à croire à la venue d'un des candidats à la présidentielle. L'ambiance se veut bon enfant et le soleil qui apparaît peu avant midi finit de nous réchauffer. Quand soudain on aperçoit la valse des micros au loin... Là voilà qui arrive avec quelques minutes de retard, un bon quart d'heure en fait. Je me mets sur la pointe des pieds pour l'apercevoir. Je m'étais placée de sorte de pouvoir la voir et prendre quelques photos mais c'était sans compter la marée humaine de journalistes. Ces idiots l'ont entouré, impossible de la voir avec toutes ces caméras et ses micros... Par chance la chaise à côté de moi est vide... Me voilà perchée dominant toute la foule d'une bonne tête seulement je n'avais pas pensé qu'elle reprendrait un bain de foule pour sortir et de mon côté cette fois-ci! Non mais quelle idée! Je me suis alors retrouvée dans un mouvement de foule et sans le monsieur qui était derrière moi ma chaise se serait sans aucun doute renversée... C'est vraiment pas de tout repos de jouer les reporters! Mais j'ai quand même réussi à vous avoir un extrait de son discours que j'ai mis à la fin de l'article.

Je raconte ma vie mais le meeting dans tout ça?

J'ai trouvé Ségolène Royal très fatiguée ce qui est inquiètant alors que se profile la dernière ligne droite. Elle nous a servi un discours éclair d'un bon quart d'heure. Rien de bien nouveau, elle n'a répété que les phrases clefs de sa campagne non sans s'être au préalable adressée aux salariés de Chausson. J'avoue que je suis restée sur ma faim et que je regrette qu'il n'y ait pas eu un service d'ordre un peu plus présent ne serait-ce pour encadrer les trop nombreux journalistes qui se sont accaparés la candidate comme si nous n'étions pas là. Un manque de respect total de ces personnes envers nous qui avions fait le déplacement, envers les sourds qui ne pouvaient du coup pas voir la dame qui retranscrivait le discours de la candidate en langage des signes et surtout envers les personnes à mobilité réduite que l'on avait placées juste devant moi et qui se sont pratiquement fait marcher dessus sans que personne n'intervienne!

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10 mars 2007

juste pour rire (épisode 4)


Gad Elmaleh, extrait de L'autre c'est Moi

Comme faut bien s'occuper quand on part au ski, qu'il n'y a pas de neige et qu'en plus il fait moche la moitié du temps, j'avais amené tout plein de dvd et d'ailleurs mes cousines aussi... Gad Elmaleh je connaissais de nom, j'avais vu un ou deux sketchs et mes cousines l'imitent super bien alors j'en ai profité pour regarder son dernier spectacle... A mourir de rire! Je vous ai trouvé le sketch sur le ski, forcément!

2ème séjour au vert: Le Jura



Presque comme un pèlerinage, depuis 20 ans maintenant, la deuxième semaine des vacances de février je prends la route du Jura. Le coin de villégiature est on ne peu plus pommé et ne ressemble pas vraiment aux grandes stations des alpes mais tant qu’il y a de la neige je n’y vois pas trop d’inconvénients. Mais cette année, je ne vous explique même pas la tête que je faisais quand je me suis retrouvée face à notre gîte… pas un centimètre de neige, la pluie a eu raison en à peine deux jours la semaine passée de l’or blanc des amateurs de ski… Tout d’un coup je commence à regretter d’avoir quitté mon petit confort, ma chambre de 12 mètres carrés et mon lit douillet que j’ai troqué contre une pièce de 10 mètres carrés à peine que je dois partager avec mes deux frangins et deux de mes cousins, un lit une place à peine confortable et le mur en crépis qui me vaudra bien quelques égratignures d’ici la fin de la semaine comme chaque année…

Je guette désespérément le thermomètre ; il oscille entre 10 et 1°C… 1 petit degré et la pluie que j’entends tomber à travers la fenêtre serait de la neige… un petit degré… trois fois rien mais un rien qui fait pourtant la différence ! Autant les 15°C dans le Vercors j’apprécie, comment pourrait-il en être autrement avec un paysage pareil, autant là… les paysages sans neige ne sont pas vraiment dignes des plus belles cartes postales comme vous pouvez le voir par vous-même ! Le moral n’est pas vraiment là et en plus je suis rongée par un mal étrange, une fatigue qui me terrasse et dont je ne connais pas vraiment la cause, résultat je passe la majeure partie de mon temps à dormir. J’ai du mal à me motiver pour chausser les chaussures de marche, je ne les ai d’ailleurs chaussées qu’une seule fois en une semaine, faut dire que le jura sans neige, avec le ciel gris et la pluie ça perd tout son charme ! Et comme mon moral n’était pas assez enfoncé dans mes chaussettes je mets le nez dans un magazine qui traîne et là je tombe sur mon horoscope de la semaine. D’habitude je le prends au 40eme degré et j’en ris souvent… enfin là j’ai ris jaune ! « Sportif vous serez imbattable le 5. Joueur, vous résisterez difficilement à la tentation. Boostées les activités musclées avec les proches (enfants). Lancez-vous sur les pistes de ski » Je ne demande que ça moi de me lancer sur les pistes de ski !


Enfin après avoir passé en revue toutes les possibilités, enfin je devrais dire le peu de possibilités, qui s'offraient à nous, nous avons trouvé la station de ski skiable, Lelex, ce qui était loin d'être joué d'avance. Levée 6h30, départ 7h45, 30 km et une heure de voiture… le rêve quand on ne supporte pas les virages en voiture… 1ere tentative le lundi matin : arrivée en haut du domaine, j’ai juste l’impression d’être prise dans une tempête de neige en plein pôle Nord ! Aucune visibilité, les glaçons qui fouettent le visage et collent sur le masque, comme si j’y voyais déjà pas assez clair comme ça…. Et un vent ! Enfin bref les conditions de ski idéales surtout quand on découvre la station ! Trois descentes de ski plus tard je déclare forfait ! 2ème tentative le lendemain après-midi : Grand soleil mais impossible d’accéder aux pistes ! Je me retrouve à faire le piquet pendant 45 minutes en bas de la station, les cabines sont arrêtées car un blessé doit être évacué par hélicoptère ! C’est dans ces moments là que vous sentez que vous avez vraiment la pouasse… J’ai pu néanmoins profiter quelques heures des pistes sous un beau soleil même si le vent était toujours là. Enfin la troisième et dernière tentative le jeudi c’est révélé être la bonne même si j’ai, pour le coup, vraiment souffert du voyage et que j’ai failli ne pas monter sur les skis. La neige n’était vraiment pas top, je dirai même qu'arrivé midi c'était de la soupe, mais la situation étant quasiment la même dans beaucoup de stations je m'estime néanmoins chanceuse… C’était toujours mieux que rien c’est vrai ! Et puis j'ai quand même bien ri... les seuls à avoir vraiment fait la tête finalement se sont mes skis de fond, 400 et quelques km pour rester une semaine dans un placard, les pauvres!